[Une pièce de théâtre du 20 au 28 avril 2018, au Tandem (immeuble à condos), coin rue Philippe-dorval et rue d’Aiguillon]
Le village de Malenfants, c’est une cour d’école à l’asphalte fissuré et gorgé d’herbes longues, le poste à gaz à l’allure abandonnée, le pit de sable à Potvin, la cour à scrap, la quincaillerie-pharmacie-dépanneur familiale et la mythique station radar. C’est une petite communauté qui nourrit ses croyances et ses certitudes et qui, surtout, se méfie de l’inconnu ; où des jeunes ne sont voués qu’à devenir comme leurs parents, sans se poser de questions. Cindy-Lou, dite la « Squaw », nourrit les mythes les plus glauques du village. C’est pourtant celle qui refuse cet avenir prédéfini : finir comme sa mère, disparue et ignorée. Aux lendemains des événements du 11 septembre 2001, elle verra dans la possibilité de s’enrôler dans l’armée une porte de sortie à cette paralysie, à cette ignorance entretenue par tous. La fille qui s’promène avec une hache, c’est celle qui ramassera ce qu’il lui reste de courage et d’espoir et qui fera tout ce qu’elle peut pour crisser son camp.
Avec La fille qui s’promène avec une hache, la compagnie de théâtre KILL TA PEUR aborde cette réflexion en présentant une fiction à la langue mordante, pleine d’humour, où la candeur flirte avec la cruauté et où l’étrange et le tragique se mélangent. Un texte porté par des personnages ludiques, sincères et qui, malgré eux, sont les produits dérivés d’une micro-société isolée, protectionniste, et où l’éducation se fait rare. Leurs imaginaires naïfs et passionnels alimentent la cruauté dont ils peuvent faire preuve entre eux, et aussi envers eux-mêmes. La fille qui s’promène avec une hache parle de ces jeunes qui manquent tellement de vision et de ressources qu’ils sont à peine conscients de leur potentiel : mettre en relief la fougue et les possibles ambitions de nos jeunes trop souvent négligés est une belle et grande motivation pour nous.
KILL TA PEUR fait de la recherche et de la création le noyau de sa démarche. Le collectif se donne le temps de créer, de laisser mûrir les réflexions et les questionnements. Il agit comme catalyseur de rencontres artistiques, impliquant les concepteurs et les collaborateurs au centre du processus de recherche et de création, créant des oeuvres foncièrement vivantes et empreintes d’une humanité brute et se donnant la liberté d’explorer différents médiums d’écriture. Le collectif cherche à raconter autrement, à nourrir son écriture scénique d’esthétiques singulières.
Auteurs : Lé Aubin et Gabriel Cloutier Tremblay
Mise en scène : Gabriel Cloutier Tremblay
Costumes : Cécile Lefebvre
Décor : Gabriel Cloutier Tremblay
Éclairages et projections : Keven Dubois
Conception sonore : Vincent Roy
Directrice de production : Anne Plamondon
Comédiens : Lé Aubin, Olivier Arteau, Ariane Bellavance-Fafard, Jean-Michel Girouard, Vincent Legault, Marianne Marceau-Gauvin, Monika Pilon et Dayne Simard
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